Injustice
Je leur courrais après,
Ils jouaient avec moi.
Je ne m’apercevais
Qu’ils se jouaient de moi.
Gentille, innocente,
Ignorante, inconsciente,
Passant mes récrés à ne trouver d’intérêt
Qu’à ces gens qui m’ignoraient.
Je ne faisais que les regarder,
Ils ne faisaient que me mépriser.
J’étais contente d’avoir mes pensées,
Me croyant dans un conte où règne l’amour,
Mais comment seul vivre l’amour qui n’a jamais existé,
Et jamais ne verra le jour,
Quand tous ces contes n’ont été qu’inventés
Et qu’il existe une loi
Aussi triste qu’elle soit ?
Ecoutez moi homme, femme, enfant ou autre,
Rendez-vous compte de l’idiotie
De l’homme, la femme, l’enfant ou l’autre,
Qui a choisi cette loi et encore le nie.
Cette loi, aujourd’hui je vais l’écrire pour la première fois,
Je vais la faire découvrir ici même, à cet endroit.
Cette commune et pitoyable loi,
A pour cause le manque de confiance en soi.
Elle consiste à ridiculiser la victime
Pour que nous même soyons admirés.
La victime prise de pitié n’ose nous imiter.
Mais que ferions nous s’il n’y avait de victime ?
Ne faisant confiance à personne,
Doutant même de nos amis,
Le mot « seul » résonne
Mais tout le monde le nie.
Quand l’amour intervient,
La confiance a disparu
Et en un jeu ridicule l’amour est devenu.
Où sont passés les touchants câlins ?
Et le plaisir d’un simple sourire ?
Et le regard que l’on espère ?
Et la jalousie qui cause le martyr ?
Et ce sentiment qui vaut cher ?
Heureusement, ils vivent encore
Dans certaines personnes et j’en suis ;
Ils me suivront jusqu’à ma mort.
Dans ma pensée le jour, dans mes rêves la nuit.
A vous de choisir votre camp :
Celui « sûr de lui » mais futur perdant
Ou la victime digne d’être un humain ?
Je ne vous en dirais pas plus et vous laisse choisir votre chemin.